jeudi 29 mai 2008

Rupture utérine

Les étudiantes sages femmes en Tunisie: Perceptions de la profession

jeudi 22 mai 2008

Bases de la mise en place d'un système d'assurance qualité au laboratoire de biologie médicale

Aucune femme ne doit mourir en donnant la vie ! Accès aux soins obstétricaux et néonatal d'urgence: une question de droit

jeudi 15 mai 2008

Prise en charge de la pré-eclampsie en milieu africain

Résumé:

La prééclampsie est une pathologie gravidique qui se manifeste par une hypertension artérielle apparue après la 20ème semaine et une protéinurie. Elle est relativement fréquente dans le monde, mais sa prévalence est en moyenne deux fois plus élevée en milieu africain que dans les pays développés. Au CHU de Dakar, elle survient chez 1,4 % des gestantes et concerne 15 % des états hypertensifs associées à la grossesse.
Son origine est clairement établie actuellement : il s’agit d’une anomalie de la placentation qui survient autour de la 12ème semaine d’aménorrhée sous l’influence de multiples facteurs d’ordre génétique (antécédents familiaux), physiologique (âge maternel, primigestité, grossesses multiples), pathologique (antécédent de prééclampsie) et socio-économique. En Afrique, le profil épidémiologique des patientes est habituellement celui d’une primigeste jeune avec une distribution selon l’âge en double bosse autour de 25 ans et de 35 ans. Les formes d’apparition tardive après la 29ème semaine sont les plus fréquentes (80 % des cas). L’appréciation de certains critères maternels (pression artérielle diastolique, diurèse, protéinurie, numération plaquettaire, fonction hépatique) et fœtaux (courbe pondérale, uricémie, quantité et coloration du liquide amniotique, rythme cardiaque fœtal) permet de distinguer 2 formes de prééclampsie : une modérée et une sévère. On observe une nette prédominance des formes sévères (88 %), probablement favorisée par le diagnostic tardif et la mauvaise qualité de la prise en charge pré-hospitalière.
L’évolution se fait généralement vers la guérison maternelle sans séquelles après l’accouchement (75 % de nos patientes). Mais le pronostic global reste très péjoratif à cause des complications maternelles et périnatales. Les complications maternelles sont universelles mais leur fréquence est nettement plus élevée en milieu africain que dans les pays développés. Il s’agit de l’hématome rétroplacentaire et de la crise d’éclampsie qui concernent respectivement 7,5 % et 16,4 % des prééclampsies. L’analyse des facteurs de risque chez nos patientes montre que ces complications sont plus fréquemment associées à la primigestité, à la sévérité de l’hypertension artérielle et à la précocité de survenue de la pré-éclampsie. En ce qui concerne le pronostic périnatal, il est également très péjoratif à cause de la mortalité périnatale élevée (470 pour 1000 naissances) et de la fréquence de l’hypotrophie fœtale (15 %). L’analyse des facteurs de risque de mortalité périnatale montre qu’elle est le plus souvent associée à la prématurité, à l’hypotrophie fœtale et à l’existence de complications maternelles. A long terme, les patientes ayant développé une prééclampsie sont exposées à une récidive au cours de la grossesse suivante (10 % dans notre expérience). Les aspects thérapeutiques sont très controversés aussi bien dans l’utilité et les modalités du traitement anti-hypertenseur que dans les indications d’interruption de la grossesse. Les anti-hypertenseurs d’action centrale comme l’alpha-méthyl dopa et la clonidine sont les plus prescrits (80 % de nos patientes), mais les inhibiteurs calciques sont de plus en plus utilisés dans notre pratique (56 %). Notre attitude obstétricale est apparemment très active avec un taux de 65% de césariennes mais la décision opératoire est souvent posée tardivement et en urgence pour un sauvetage maternel et/ou fœtal. La prévention est une voie d’avenir, mais pour l’instant seul l’acide acétylsalicylique a fait la preuve de son efficacité chez les patientes à haut risque.
Mots clés : Prééclampsie, Hypertension artérielle, Eclampsie, Mortalité maternelle

Malnutrition chez l'enfant à Mahajanga

Objectifs d'apprentissage:

  • Dérire le profil épidémio-clinique des enfants malnutris admis au CRENI du CHU de Mahajanga en 2007 ;
  • Décrire les principes de prise en charge des enfants malnutris dans un CRENI à Madagascar depuis fin 2007

Résumé:

La malnutrition infantile à Madagascar est principalement représentée par les carences d’apport protéino-caloriques, soit sous forme de marasme soit sous forme de kwashiorkor. En 2004, il y a eu 4544 enfants malnutris pris en charge dans les différents Centres de Récupération Nutritionnelle Intensive (CRENI) répartis dans toute l’île. Des décès à un taux de 11% des cas étaient enregistrés durant cette période, ce qui reflète la gravité et la difficulté de prise en charge de cette pathologie dans un pays en développement. Le CRENI du CHU de Mahajanga (CHUM) participe à cette prise en charge où un nouveau protocole thérapeutique national a été instauré par le ministère de tutelle en fin 2007.
Nous nous proposons à présenter le profil épidémio-clinique des enfants malnutris admis au CRENI, tout en décrivant les facteurs de risque et causes de décès. Une étude rétrospective et descriptive est réalisée du 1er janvier au 31 décembre 2007. Les patients inclus dans cette étude ont répondu aux critères d’admission, en particulier le rapport Poids/Taille inférieur à 70% et/ou le périmètre brachial inférieur à 110mm et/ou la présence d’œdème carenciel.
Il y a eu 131 dossiers d’admissions retenus, dont 114 nouveaux cas et 17 cas réadmis durant la même année. Le sex ratio était à 1,07. L’âge variait de 5 mois à 9 ans avec la tranche d’âge la plus importante variant de 13 à 24 mois. Les enfants ayant un rapport P/T inférieur à 70% étaient au nombre de 115 (soit 87,78% des cas). Les enfants avec périmètre brachial inférieur à 110mm étaient au nombre de 61 (soit 46,56%). Nous avons diagnostiqué 105 cas (80,15%) de marasme, 15 cas (11,45%) de Kwashiorkor, et 11 cas (8,39%) de malnutrition mixte.
Le statut vaccinal était correct chez 55% de ces enfants, contre 22,9% puis 22,1% d’enfants incorrectement puis non vaccinés. Ces patients étaient issus d’une fratrie de 1 à 3 enfants chez 68,7% des cas. Les mères avaient un niveau d’instruction ne dépassant pas le primaire chez 58% des cas, tout en étant le plus souvent soit célibataires (15,3%), soit vivant maritalement (55%). Parmi les 91 nourrissons admis, 45,8% étaient nourris au sein.
Il y a eu 81 enfants récupérés de leurs malnutritions (61,8%), 6 enfants adressés auprès d’autres services spécialisés (4,6%), 15 enfants ayant abandonné leur traitement (11,5%), et 29 enfants décédés (22,1%), Parmi ces derniers, il y avait 23 enfants atteints du marasme (17,55%), 3 atteints du Kwashiorkor (2,29) et 3 atteints de malnutrition mixte (2,29%). La durée d’hospitalisation de ces malnutris variait 1 heure à 190 jours, avec un intervalle de 16 à 30 jours chez 32,06% des cas.
Nos résultats ont montré que notre CRENI a enregistré un taux de mortalité plus élevé par rapport au taux national rapporté par le service de nutrition du ministère de la santé. Les enfants atteints du marasme s’avéraient plus vulnérables. Ceci s’explique du fait que leur état clinique à leur admission était gravissime, et que leur état de santé initial était lié au mode de vie de leur famille, et probablement au bas niveau socio-économique du pays.

Mots clés : Malnutrition, CRENI, Mahajanga

Références:

  • Données statistiques 2004 – Ministère de la Santé et du Planning Familial.2006 :223-237.
  • Madagascar en chiffres. http://www.instat.mg/MADA/indic.htm
  • Dépistage et prise en charge de la malnutrition aiguë - Ministère de la santé, du planning familial et de la protection sociale Madagascar. Septembre 2007.

jeudi 8 mai 2008

Santé sexuelle et reproductive et droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA